UNE HEURE ET DIX-HUIT MINUTES
Pièce documentaire écrite par Eléna Gremina entre 2010 et 2013
Traduite et adaptée du russe par Tania Moguilevskaia et Gilles Morel
Mise en scène Cécile Auxire-Marmouget
Cie Gazoline / Valence
Avec
Cécile Auxire-Marmouget – Dr Gaouss
Luc Chareyron – Juge Siltchenko
Priscille Cuche – Juge Stachina
Caroline Fornier – La mère
Anne-Lise Guillet – La fille assise à l’avant de l’ambulance
Gilles Morel – Premier Acteur
Mickaël Taboyan – Aide-médecin
Christian Taponard – Juge Krivoroutchko
Régie générale, costumes et accessoires Jane Joyet
Scénographie Pierre Mélé assisté de Yann Jadeau
Visuel Henri Granjean
Création sonore et régie Alain Lamarche
Création lumière et régie Olivier Modol
Production Cie Gazoline Valence
Coproduction Les Célestins Théâtre de Lyon
Avec le soutien de la D.R.A.C. Rhône-Alpes
© 2014 Andréa Aubert, Jean-Pierre Dupuis – montage Andréa Aubert
Un mort fait trembler le Kremlin. Alors qu’il tente de dénoncer un des plus grands scandales financiers de l’ère Poutine, l’avocat Sergueï Magnitski est placé en détention provisoire fin 2008. Son état de santé s’y détériore, mais il refuse de changer sa déposition qui incrimine des fonctionnaires haut placés. On le change de prison au lieu de le soigner. C’est mourant qu’il subit un dernier transfert. À son arrivée, il est tabassé puis abandonné sur le sol d’une cellule où il mettra une heure et dix-huit minutes à s’éteindre. C’est le titre qu’ont choisi Elena Gremina et Mikhaïl Ougarov pour cette pièce créée au Teatr.doc, scène moscovite la plus contestataire du moment.
Née du bouleversant témoignage de la mère de Magnitski, l’œuvre dénonce la parodie de justice qui présida à sa mort. Le spectacle ouvre le procès de ce crime politique qui provoqua une brusque tension des relations entre Russie et États-Unis. Une série de monologues retrace la longue chaîne des complicités cachées, celles du procureur, du médecin ou du juge. La pièce fut reçue en Russie comme un coup de poing dans le système Poutine.
UNE HEURE ET DIX-HUIT MINUTES
traduction du russe
par Tania Moguilevskaia
et Gilles Morel